Outland

Du 4 au 27 avril 2024, le Carré de Baudouin accueille l’exposition « Outland » en collaboration avec l'association Plateforme.

Du 04 avril 2024 au 27 avril 2024 Gratuit

Outland

Outland est le 2e opus d’une proposition d’expositions cycliques qui traitent des enjeux de la place de l’humain dans les espaces de vie urbains en constante expansion, de la perte du rapport au vivant, et des nouvelles réalités numériques et de l’intelligence artificielle.
Le projet met en corrélation des visions d’artistes sur ce que pourrait représenter de manière allégorique une nouvelle réalité fusionnée, à la frontière du surréalisme.
Outland, territoire autre, du dehors, imaginaire. Comme une allégorie de nos villes autonomes, où l’intérieur est la réalité, et l’extérieur imaginé ou du moins vécu comme un passage, une transition, un espace que l’on traverse et où on ne s’arrête pas.

Des œuvres générées par intelligence artificielle

De nos villes interconnectées ou chacun navigue avec son moi numérique en demande perpétuelle d’endorphine. Leurs slogans publicitaires intrusifs générés par intelligence artificielle (IA), leur nature domestiquée, décontextualisée et dénuée de vie. L’homme urbanisé a perdu le lien au vivant et à son interdépendance comme principe existentiel.
Ces espaces de vie urbains en expansion permanente, tentaculaires, avalent inexorablement ce qui pouvait encore paraître comme espaces vitaux, naturels, pour les transformer en espaces pratiques adaptés à l’activité humaine, interconnectés par les ondes, les câbles, et les satellites dédiés à la nouvelle société de services numérisée.
Dans cette nouvelle organisation de vie standardisée, l’omniprésence de l’univers parallèle numérique comme strate d’une nouvelle réalité peut-il supplanter dans l’imaginaire collectif la perception de ces territoires du dehors ?
Ces territoires qui sont autres qu’urbains, et mis au service des mégapoles devenues le nouvel espace vital ?

Une recomposition élémentaire

La déconstruction du souvenir d’une réalité tangible pourrait alors donner lieu, comme le ferait une intelligence artificielle, à une recomposition élémentaire à partir d’artefacts civilisationnels.
Recomposer en quelque sorte un espace vivant extrapolé qui répond à de nouvelles métalogiques, où l’IA, le métavers embrasseraient nos nouveaux environnements pour créer une nouvelle réalité.
En domestiquant la nature, l’énergie, en recomposant nos croyances et redessinant ces territoires de traverse, les artistes d’Outland matérialisent cette utopie concrète de pluri monde.
Ils révèlent aussi le besoin intrinsèque de l’humain, ayant coupé le lien ombilical qui le liait à son espace vital, à se dédouaner d’une certaine réalité physiologique et formelle, pour se rapprocher encore et toujours du créateur.
Pour en savoir plus

Les artistes

Jean-Jacques Balzac

Employé dans une agence d’architecture, Jean-Jacques Balzac est l’un de ces nombreux architectes anonymes et souhaite le rester. À ses moments perdus, souvent dans les transports, il élabore un corpus d’images architecturales navigant aux frontières du réalisme et de l’absurde, déployant une douce ironie constructive.
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Émilie Brout & Maxime Marion

Émilie Brout & Maxime Marion sont un duo d’artistes talentueux·ses  et dynamiques faisant des vagues dans le monde de l’art depuis une dizaine d’années. Iels se sont rencontré·es alors qu’iels étudiaient à la prestigieuse École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, et ont immédiatement reconnu leur synergie créative.

Après l’obtention de leur diplôme, iels produisent depuis lors des œuvres  innovantes et stimulantes qui explorent une série de thèmes tels que l’identité, le consumérisme et la condition humaine. Leur travail intègre souvent une variété de supports, de la peinture et la sculpture traditionnelles à la technologie numérique de pointe, et a été exposé dans des galeries et des musées dans le monde entier.

En plus de leur impressionnant portfolio artistique, Brout & Marion sont connu·es pour leur approche collaborative du travail et leur dévouement au  mentorat d’artistes émergents. Iels organisent des ateliers et des séminaires (…) ChatGPT, 2023

Le travail d’Émilie Brout & Maxime Marion est représenté par la galerie 22.48 ( Romainville, FR )

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Grégory Chatonsky

Grégory Chatonsky est un artiste franco-canadien. Pionnier du Netart et de l’IA. Il fonde Incident.net en 1994. Son exploration de la matérialité numérique le mène à interroger les ruines et les flux dans les années 2000. À partir de 2009, il expérimente l’IA, suivi d’un séminaire à l’ENS Ulm sur l’imagination artificielle où il est artiste-chercheur invité. Ses œuvres évoquent l’extrémité de l’espèce humaine où l’hypermnésie du Web et l’IA apparaissent comme une tentative pour préserver la possibilité d’un avenir.

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Frédéric Deslias

Frédéric Deslias est un metteur en scène et artiste numérique né en 1978. Il a suivi des études de musique et d’électronique avant de rejoindre l’université de Caen en Arts du Spectacle puis la Comédie de Caen où il a forgé sa passion pour la scène et la technique. Il dirige Le Clair Obscur, compagnie normande pluri-disciplinaire, depuis 2002. Le Clair Obscur est un laboratoire artistique permanent dédié aux nouveaux imaginaires où artistes, auteur.e.s, chercheur.se.s et ingénieur.se.s conçoivent des représentations au croisement des arts, des sciences et des technologies. /

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Léo Fourdrinier

Né en 1992, vit et travaille à Toulon. S’inspirant de la mythologie, de l’histoire et des sciences, Léo Fourdrinier crée des sculptures et des installations qui combinent des iconographies archétypales avec des objets trouvés et des éléments plus intimes. Des installations lumineuses au néon baignent ses œuvres sculpturales d’une teinte synthétique ambrée rappelant un coucher de soleil artificiel. La lumière crée une atmosphère onirique pour ses combinaisons surréalistes de formes classiques et de déchets technologiques avec des textures contrastées de métal, de pierre et de plastique synthétique. En détournant des symboles universels altérés du passé, Fourdrinier montre comment ils peuvent modifier la perception des réalités contemporaines et futures.

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Sabrina Ratté

Sabrina Ratté est une artiste canadienne basée à Montréal. Elle crée des écosystèmes qui évoluent au sein d’installations interactives, de séries de vidéos, d’impressions numériques, de sculptures ou de réalité virtuelle. Influencées par la science-fiction, la philosophie et diverses textes théoriques, ses œuvres explorent la convergence de la technologie et de la biologie, l’interaction entre la matérialité et la virtualité, ainsi que l’évolution spéculative de notre environnement.

Le travail de Sabrina Ratté est représenté par la galerie Charlot
( Paris, FR )

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François Ronsiaux

Artiste photographe plasticien, responsable de la galerie Plateforme à Paris, initiateur de la Biennale de l’Image tangible et président de l’association de promotion de l’art contemporain L’entreprise.

François Ronsiaux fait partie de ces artistes à la création protéiforme, exerçant son art sur des thématiques telles que l’ingéniering de la propagande, les idéologies modernes ou les évolutions environnementales ; il se construit aux grés de ses expériences un puzzle ou se mêle le hasard et sa propre recherche spirituelle sur son rapport avec le monde.
Utilisant les technologies et matériaux contemporains, François Ronsiaux à la base photographe crée des installations, performances, projets visuels et sonores à la limite de l’équilibre et dans des allégories de réappropriation des lois essentielles de la nature.

Représenté par la galerie Oliver Waltman ( Paris, FR ), la galerie Priska Pasquer ( Paris, FR ), la Source Photographica, (Melbourne, AUS)

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Emmanuel Van Der Auwera

Vit et travaille à Bruxelles, Belgique. À travers le cinéma, la vidéoculpture, le théâtre, la gravure et d’autres médias, Van der Auwera organise des rencontres avec des images trouvées qui provoquent une remise en question de notre culture visuelle : comment les images des médias de masse contemporains opèrent-elles sur divers publics et dans quel but ? Avec la rigueur formelle d’un logicien, l’artiste décortique la manière dont les images sont conçues, maîtrisant les techniques spécialisées de l’industrie et intervenant sur leur protocole. Ce faisant, Van der Auwera ne nous rapproche pas d’une vérité monolithique, mais construit de nouveaux paradigmes pour lire les images et comprendre nos relations avec elles.

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